Le SIAPP soigne ses élus

Publié le par Jean-Pierre Roux

Belaïde Bedreddine Président du SIAAP

Le Canard enchaîné nous signale, dans son édition du 14 février 2018, que le « Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), « une entité chargée de retraiter quotidiennement l'eau utilisée par près de 9 millions de Franciliens », a des attentions touchantes pour certains administrateurs (des élus de tous bords ou presque) et autres fonctionnaires. Le SIAAP, détail amusant, est géré depuis plus de 50 ans, par une sainte alliance rassemblant communistes et néo-gaullistes nous dit notre palmipède. « A sa tête, 33 conseillers généraux, élus de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne de tous bords politiques et une enveloppe annuelle de 1,3 milliard d'euros financée par des fonds publics ». Ce qui fait 8 conseillers pour 3 départements et 9 autres pour le quatrième. C’est un minimum.

Ces attentions se matérialisent par des voyages dans des pays lointains et souvent exotiques (Brasilia, Mexico, Istanbul, Marrakech…) offerts à tout ce petit monde. Attention, pas pour flâner mais bien évidemment pour travailler. Ce sont des forums, des congrès et autres rassemblements où l’on phosphore dur. Une des dernières virées à l’occasion du Congrès mondial de l’eau, s’est déroulée à Cancun, où chacun sait comment la vie y est pénible pour nos voyageurs.

 

Autres facilités accordées aux camarades du PCF par-delà la lutte des classes qui fait rage comme vous le savez, chaque année, les géants de l’eau comme Véolia, Engie-Suez, « s’offrent un stand à la fête de l’Huma et des tartines de pub » dans le journal de Jaurès (le pauvre…). Les mêmes « se payent des pleines pages de réclame dans l’agenda annuel du SIAAP, une publication qualifiée de pompe à fric par les connaisseurs ». Si l’on en croit le Canard Enchaîné, « les comptes de cet agenda gérés par une société de communication habituée à travailler avec le PCF, restent classés top secret ».

 

Entre parenthèses, on peut comprendre que la disparition des départements qui seraient fondus dans le Grand Paris puisse inquiéter tout ce beau monde.

 

Note du rédacteur : les phrases entre guillemets sont extraites de l’article du Canard enchaîné.

 

Jean-Pierre Roux

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