La Mairie de Saint-Maur des Fossés refuse, selon toute vraisemblance, de répondre à un groupe de citoyens à propos d’un projet dont l’objectif est de supprimer 50% du nombre de stationnements dans une avenue de la ville

Publié le par Jean-Pierre Roux

Lors de la préparation de l’un des derniers conseils municipaux, les élus ont reçu une note intitulée « Fiche d’action II 10 : Désimperméabiliser les trottoirs dans les secteurs résidentiels ». Cette note avait pour objectif de présenter très succinctement, un plan d’actions pour « enlever les matériaux imperméables (enrobé, béton…) notamment sur les trottoirs, tout en respectant des conditions d’accessibilité pour les cheminements piétons et à retrouver un matériau perméable ou un aménagement naturel à la place. Ainsi, la zone redevenue perméable permet d’absorber sur sa parcelle les eaux de pluie, évitant d’engorger les réseaux d’assainissement et lutter contre les inondations. Un espace désimperméabilisé contribue également à renforcer la trame verte de la ville ».

Cette note, dont les recommandations d’ailleurs sont tout à fait à l’ordre du jour eu égard la crise climatique que nous subissons, mériterait d’être suivie d’une étude approfondie pour présenter aux habitants de Saint-Maur un projet détaillé, planifié et accompagné de ses implications financières. Ce projet détaillé existe peut-être, mais, à notre connaissance, nous n’avons aucune information à son sujet.

Ajoutons que cette note est issue d’une commission ad-hoc « extra-municipale » (sic) intitulée « projet Ville » dont la grande majorité des habitants ignore très certainement l’existence.

Néanmoins, dès le début du mois de juillet, la mairie a demandé aux riverains de l’avenue des piliers de choisir le côté du stationnement unilatéral afin de supprimer le stationnement bilatéral là où il existait. Cette demande était accompagnée d’un argumentaire avec lequel tout le monde est d’accord : « permettre aux piétons, poussettes et personnes en situation de handicap de cheminer sur les trottoirs en toute sécurité ». Rien à voir à priori avec la « Fiche d’action II 10 »…

Néanmoins, on pourrait supposer que cette demande a quand même un rapport avec les objectifs que s’est fixé le « projet Ville ».

La réaction ne s’est pas fait attendre. Une poignée de riverains, dont je faisais partie, représentant une petite partie seulement de l’avenue des piliers, a proposé une autre solution que celle avancée par la mairie en se basant sur l’argumentaire de la lettre du maire, très loin encore une fois, du projet écologique de la commission « projet Ville ». Cette proposition, envoyée par lettre recommandée avec AR, la mairie l’a reçue le 11 juin dernier.

Mais près de deux mois après l’envoi de notre proposition, la mairie n’a pas cru bon de nous répondre. Elle a fait mieux ! Elle a fait parvenir, vraisemblablement à tous les riverains de l’avenue des piliers, une seconde lettre en date du 3 juillet, indiquant qu’une majorité de riverains s’était prononcée pour un stationnement unilatéral côté des numéros impairs. Mais cette affirmation, ne s’accompagnait d’aucun chiffre concernant les résultats de l’enquête menée par la mairie, appelée d’ailleurs « sondage », appellation qui permettrait de ne pas fournir de chiffres précis quant au résultat de l’enquête. Par ailleurs, l’argumentaire des « poussettes et handicapés » avait disparu, il ne s’agissait plus que de « faciliter la circulation piétonne dans un cadre de vie apaisé et à porter de marche » (sic).

Le lecteur appréciera l’élégance du procédé. La mairie ignore totalement une demande d’explications formulée par un groupe de citoyens, demande rédigée d’ailleurs dans des termes dénués de toute agressivité et sans aucune arrière-pensée politique. Cette démarche n’était ni plus ni moins qu’une tentative de participation pour l’amélioration de la vie de notre cité et pour comprendre éventuellement les véritables objectifs de la ville qui pourraient bouleverser les règles de stationnement à Saint-Maur des Fossés.

Souhaitons que la mairie se reprenne et propose à ces citoyens une rencontre au plus vite, car c’est toute la ville qui pourrait être impactée par l’applications des directives du « projet Ville ».

 

Jean-Pierre Roux

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