INDIFFERENCE

Paris 22 septembre 2017. Il est environ midi. Un homme est étendu par terre, sur le dos, boulevard Diderot juste en face de la gare de Lyon…La foule passe près de lui en l’ignorant totalement, tout en l’évitant…  L’homme, un pauvre hère, semble mal en point. A quelques mètres de là deux jeunes femmes portant des combinaisons bleues s’adressent aux passants. Je m’approche d’elles et oh surprise, ce sont des agents du service social de la mairie de Paris. Je leur signale l’homme étendu à quelques mètres d’elles dont on aperçoit, d’où nous sommes, une partie du corps. Nous nous dirigeons vers ce dernier. Mais, stupeur de ma part, l’agent communal me dit tout de suite qu’elle ne peut intervenir car elle n’a pas le droit de réveiller ce monsieur qui, d’après-elle, dort étalé de tout son long sur le trottoir. Je m’étonne vu sa fonction. Elle me dit qu’il faut appeler le 115. Certes, mais elle me demande de le faire ! Je m’étonne à nouveau et finalement elle se décide à appeler le 115. Considérant que l’affaire était en partie réglée. Sans commentaires…Aujourd’hui je me reproche de pas avoir attendu le « 115 »…

Jean-Pierre Roux