Mr Carrez recherche désespérément des fonds pour boucler le budget du super métro (Le Parisien 22/06/18)
Le 21 juin dernier, Gilles Carrez député LR du Val de Marne, spécialiste des finances de l’Assemblée nationale a tenu une réunion avec l’association Orbival. Cette association regroupe des élus, d’autres associations et des entreprises du Val de Marne. L’objectif, leur exposer les mesures pour recueillir des fonds pour boucler le budget du métro du Grand Paris, appelé par ailleurs le Grand Paris express, super métro, autant d’appellations qui s’ajoutent à la complexité du projet.
Carrez recherche 250 M€ par an qui s’ajoutent aux 5,3 Mds € voté à l’unanimité par le Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris le 15 juillet 2013 pour la ligne 15 sud, sans compter que, « entre 2010 et 2017, la SGP a eu recours à 164 marchés attribués sans publicité ni mise en concurrence, pour un montant estimé à 137 M€ HT » (dixit la Cour des comptes). Cependant, « une partie de ces marchés a pu être justifiée par l’intégration dans son périmètre de maîtrise d’ouvrage de la ligne 15 Est : les marchés en cours ont ainsi été « étendus » à cette ligne par la voie de marchés complémentaires non soumis à publicité ni mise en concurrence pour un montant de 86,22 M€ HT » (extrait d’un rapport de la Cour des comptes). On attend une enquête judiciaire ou parlementaire sur ces dysfonctionnements.
Néanmoins, Carrez « refuse de parler d’un dérapage des coûts » (cf. Le Parisien). Il faudra donc que notre expert en finances se mette d’accord avec la Cour des comptes. Quant à la dérive des mises en service c’est le silence radio. Mais cette dérive existe bel et bien ce qui se traduit par des surcoûts.
Nous souhaitons donc bien du plaisir au nouveau Président de la Société du Grand Paris, Thierry Dallard) pour la gestion de ce projet pharaonique gérée par une administration calquée sur le mode « armée mexicaine » sans oublier les lobbies officiels comme l’association Orbival, association loi de 1901 fourre-tout habituel pour « gérer », bien trop souvent le tout et son contraire.
Jean-Pierre Roux
26 juin 2018