Un député impuissant face au quai d'Orsay

Ci-dessous la lettre que j’ai fait parvenir à Mr le député Pascal Terrasse à propos d’une émission dans laquelle étaient dénoncés les dysfonctionnements de nos ambassades. Sans parler d’un certain nombre d’ambassades dont le reporter cherchait en vain l’utilité, le nombre important de fonctionnaires dans les ambassades de nos ex-colonies et en contrepartie leur manque dans les ambassades et consulats de géants économiques comme la Chine où il en faudrait beaucoup plus. Il était aussi question des indemnités des fonctionnaires de ces mêmes ambassades et consulats dont le Quai d’Orsay refusait de communiquer les montants et les règles d’attribution au député Pascal Terrasse chargé par la commission des finances d’une enième enquête sur nos représentations à l’étranger et qui, finalement en avait fait son deuil !

Inutile de vous dire, que je n’ai jamais eu de réponse.

Le courriel en question :

Après avoir vu l’émission « Nos chères ambassades » sur FR3 le 20 avril dernier, je n’ai pas résisté à l’envie de vous faire part de mon sentiment quant au contrôle que vous exercez à l’Assemblée Nationale au sein de la commission des Finances sur, entres autres, les rémunérations des diplomates et autres agents dans les ambassades.

Pour avoir vécu à l’étranger quelques années, j’ai eu de nombreuses occasions d’observer leur fonctionnement. Je vous avoue d’ailleurs que comme partout, j’ai pu observer des comportements parfois curieux mais aussi des compétences…

Mais, ce qui m’a surpris dans le reportage de la chaîne, c’est le fait qu’une journaliste ait pu se procurer des documents que l’on vous avait refusés par ailleurs. Vous vous en êtes même étonné sur un ton plutôt admiratif pour la journaliste.

Mais ne croyez-vous pas que l’omerta qui règne au Quai d’Orsay sur de nombreux sujets devrait faire bondir un représentant du peuple tel que vous ? Vous rendez-vous compte du désespoir que peut engendrer chez le peuple de gauche le fait que, quel que soit la couleur du gouvernement, au fond, les pratiques indignes de notre République, ne changent pas.

Et votre manque de réaction, votre fatalisme face à cet état de fait que peut-il inspirer à ce peuple de gauche ? Enfin, êtes-vous bien conscient de participer à cet esprit de rejet de la classe politique qui n’en finit pas de monter, certes exagéré, mais combien compréhensible.

A vous lire ou bien même vous rencontrer au bar de l’Assemblée.

Un citoyen qui voudrait qu'au moins la gauche soit exemplaire...pour y croire encore.

Lundi 25 avril 2016

Jean-Pierre Roux

Ex- président des Amis d’Anticor et d’Anticor

Ancien Capitaine au Long Cours

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